Citation :
J'ai ma conception du libre arbitre, bon elle est très métaphysique, tu l'as surement déjà remarqué. Donc je vais faire abstraction de ma conception, et pour débattre sur ce point, il me faudrait la tienne. Au moins pour comprendre, si ce n'est tenter d'apporter un début de travail.
Très très très trop long à dire comme ça. Quelques mots-clés :
- Je ne rejette pas tout déterminisme / semi-déterminismes : condition d'homme mortel
- Autonomie (littéralement "qui se donne ses propres lois" >< déterminismes = les lois sont données de l'extérieur)
- Existentialisme modéré ("je me définis moi-même par mes actes",
en dépit de...)
- Volonté - Responsabilité
- Émancipation VS aliénations (aliénations = notamment idéologies, dogmes... = ce à quoi les gens croient sans savoir qu'ils y croient)
Plus de détails dans la section
éthique et anthropologie philosophique,
ici.
Citation :
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Tu pars de postulats qui déforment ta vision de la réalité.
C'est un compliment car pour moi c'est le paradigme de nos sociétés occidentales qui est difforme.
Certains de ces paradigmes - car heureusement il n'y en a pas qu'un seul - ont le mérite de ne pas être auto-contradictoires... De nombreuses questions restent sans réponse dans ton système. J'en reprends des posées en p.17, que tu as éludées :
Citation :
La nature est destruction également, parfois.
Aussi, manger est une destruction en soi. D'autres êtres, par exemple. Comment justifier qu'un être humain enlève la vie à d'autres êtres vivants? Enlever la vie, c'est pourtant contre nature, non? Qu'est-ce qui fait que ce n'est pas amoral, alors?
C'en sont parmi d'autres. Le truc c'est que tu ramènes tjs tout à un ou deux principes qui "vont de soi", genre "la nature -> la vie". De nombreux éléments semblent contredire cette thèse. Du coup, comment justifier leur existence / le fait qu'ils adviennent, et que dire de leur moralité ? Il y a de nombreux autres présupposés dans ton système, notamment celui d'une intelligence supérieure. En somme, on est obligés de démultiplier les présupposés pour pallier les contradictions.
C'est un bel exercice spéculatif, mais le zététicien / rationaliste te proposera de privilégier les pistes les plus simples. S'il y a infraction à des lois "universelles", il faut expliquer ce qui les cause. Et pourquoi elles sont causées.
Pour faire encore plus simple, si tu le souhaites, prenons le raisonnement dans son sens le plus naïf (il est en réalité plus complexe) : tu me dis qu'il y a la vie dans la nature, je te dis qu'il y a la mort. Qu'est-ce qui explique que tu fasses le choix de dire que la finalité est la vie alors qu'il y a dans la nature tout autant la vie que la mort (et probablement d'autant plus de mort si on considère que l'absence de vie est la mort également) ?
Citation :
Je crois que la plus part des gens confondent vivre mieux, et vivre dans le luxe.
Ce ne sont pas deux principes incompatibles. D'autres confondent être et devoir-être, nature et culture, sexe et genre... ;-)
Enfin, je viens de me rendre compte que j'avais loupé une de tes répliques...
Citation :
Je suis pas non plus fan des études à tout va. Le fait est que c'est la théorie des genres qui "impose" de faire des études. Puisqu'à travers cette théorie on redéfinie une morale et des moeurs, on remet en cause des "convictions" qu'on avait depuis des millénaires. Du coup on peut pas accepter ça sans réflexion, observation, analyse, etc.
Ca mérite d'être décortiqué...
Citation :
Je suis pas non plus fan des études à tout va.
Tu préfères les dogmes, les conventions, le "on a toujours fait ainsi"?
Citation :
Le fait est que c'est la théorie des genres qui "impose" de faire des études.
Faux.
Citation :
Puisqu'à travers cette théorie on redéfinie une morale et des moeurs, on remet en cause des "convictions" qu'on avait depuis des millénaires.
Ce n'est pas une finalité en tant que telle de toutes les études du courant des études de genre - qui sont bien des études et non des théories, me permets-je de te rappeler, mais quand bien même ce serait le cas, en quoi est-ce mal ? (Avant de répondre à cette question rhétorique, je te suggère de lire la suite et de plutôt te concentrer sur les réponses qui justifient les "écarts" et contradictions à ton système métaphysique, ainsi que les hiérarchies morales qu'il suppose en termes de droits à la destruction notamment).
Citation :
Du coup on peut pas accepter ça sans réflexion, observation, analyse, etc.
C'est justement le parti pris inverse que tu sembles désespérément ne pas comprendre. Un dogme consiste à dire "ça a toujours été comme ça". Le courant des études culturelles en général, mais aussi ce qu'on est en train de faire ici, c'est justement de dire qu'on ne peut pas accepter telle ou telle assertion qui nous impose des règles de vie sans réflexion, observation, analyse, etc. Et plutôt que de trouver des justifications basées sur de la spéculation, de soumettre la question à une véritable investigation scientifique. Maintenant, on peut préférer la métaphysique à l'observation de ce qui existe, mais quand on revendique des règles qui se réfèrent à ou découlent de "la nature", n'est-il pas mieux tout d'abord d'être bien au clair avec ce qui relève de ladite nature de ce qui n'en relève pas ?
Enfin, comme on l'a dit un bon mille fois, certains courants politisés de ce type d'études ne sont pas tout à fait objectifs et/ou opèrent un glissement entre le scientifique et le normatif (glissement qui se retrouve chez toi entre le métaphysique et le normatif), mais un des enjeux consiste justement à soumettre la décision normative à beaucoup plus d'observation, d'analyse, de réflexion, en ne se basant pas sur des "allants de soi", des "thèses acquises", mais bien une remise en cause critique, qui peut aller tant dans un sens que dans un autre (pourquoi le scientifique qui constaterait une règle universelle dans les comportements humains grâce à ses études culturelles le tairait-il, à moins d'être malhonnête?)